L’année 2020, bien que marquée par la crise sanitaire, a permis aux pharmacies de montrer leur capacité à résister et à s’adapter. Impliquées dans la lutte contre l’épidémie, les 21 000 pharmacies ont renforcé la confiance que leur porte la population française. Les pharmaciens ont ainsi pu réaffirmer leur rôle d’acteur de proximité incontournable. Découvrez dans cet article un aperçu du marché des officines en 2020 extrait d’une étude menée par Interfimo en 2021.
La crise a amplifié les disparités et accentués les forces et les faiblesses des différents types d’officines. Le marché a été marqué par la plus forte augmentation de chiffre d’affaires depuis plus de 10 ans. Cette hausse est essentiellement portée par le développement des produits chers à faibles rentabilité. Valoriser l’officine selon un indice de rentabilité, sur la base d’un multiple de l’EBE est donc encore plus important qu’avant.
Le marché est resté animé en 2020 avec un nombre de transactions en léger repli. On passe ainsi de 1 520 transactions en 2019 à 1 503 en 2020.
On observe un recul du nombre de cessions de fonds avec environ 900 transactions de fonds de commerce, ce qui représente une quarantaine de transactions en moins que l’année précédente.
En revanche, le nombre de cessions de parts continue sa hausse avec 600 cessions réalisées en 2020, ce qui représente une augmentation de 5%.
Il est intéressant de noter que la hausse est principalement portée par les officines de plus de 2 millions d’euros de CA. Celles possédant un CA inférieur à 1,2 millions d’euros conservent une évolution stable.
Le prix de cession, calculé selon un multiple de l’EBE « reconstitué » (avant rémunérations et cotisations sociales des titulaires cédants) est en moyenne de 6,3 x l’EBE en 2020. Cela représente une augmentation de 0,1 point par rapport à 2019.
La hausse de prix de cession la plus importante s’est produite en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans cette région, le prix dépasse désormais la moyenne et atteint 6,5 fois l’EBE.
Les baisses les plus importantes s’observent, elles, en Corse et dans le Grand-Est. Cette dernière demeure tout de même la région la plus chère à 6,8 fois l’EBE avec les DOM. C’est en Bourgogne-France-Comté que l’on retrouve la moyenne la plus basse.
De façon globale, on observe autant de régions en hausse que de régions en baisse. L’évolution du prix de vente, par région, selon l’EBE connaît un recentrage vers la moyenne.
En 2020, le prix de cession moyen en France a augmenté après être resté stable durant 5 années.
Cette hausse concerne tout particulièrement les officines qui ont un CA de 1,2 millions d’euros. Celle-ci sont en moyenne cédées pour 62% du CA H.T. ce qui correspond au niveau atteint en 2018 après une baisse en 2019. Pour les officines de plus de 2 millions d’euros de CA, la cession a lieu à 86% du CA H.T. en moyenne.
La hausse concerne l’ensemble du territoire avec deux régions qui enregistrent une baisse d’un point et une région qui reste stable.
L’Auvergne-Rhône-Alpes enregistre la progression la plus importante et se positionne dans la moyenne nationale.
Les régions les plus valorisées restent la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine, le Grand-Est et les Dom.
La Bourgogne-Franche-Comté, avec un prix moyen stable, demeure la région la moins chère de France comme en 2019.
~Source(s) : Étude Interfimo : Prix de cession des pharmacies. Étude réalisée en 2021 sur les données de 2020. Disponible sur https://www.interfimo.fr/etudes/prix-pharmacien,1