Les autotests arrivent en France, mais la question de leur lieu de commercialisation, pharmacies ou supermarchés, ainsi que celle de la présence d’un personnel de santé au moment de la vente se posent encore. Des interrogations sur la capacité des Français à les réaliser en autonomie sont également d’actualité.
Les autotests et la question de la vente en supermarchés
Le 16 Mars, la Haute Autorité de Santé (HAS) donnait ses recommandations concernant l’utilisation des autotests antigéniques nasaux. Leur commercialisation devait être rapidement autorisée selon le souhait du gouvernement. Mais avant l’autorisation, les distributeurs français avaient déjà commencé à se préparer à en vendre. Ainsi, le 17 Mars, Carrefour annonçait sur son compte Twitter avoir commandé 1 million de tests. Dominique Schelcher des magasins U et Michel-Édouard Leclerc ont eux aussi évoqué le sujet sans donner de précisions concernant le nombre de tests disponibles dans leurs enseignes.
La question de l’accompagnement par des professionnels de santé
Au cœur de cette actualité, se trouvent les pharmaciens. Les associations, groupements et fédérations de pharmaciens ont réalisé une déclaration commune par l’intermédiaire de l’ordre national des pharmaciens. Ils considèrent que la présence d’un professionnel de santé au moment de la mise en vente des autotests est primordiale.
En effet, la mise en vente d’autotests pose la question de la qualité du prélèvement nasal effectué car la fiabilité du test en dépend. Plusieurs pharmaciens se sont exprimés à ce sujet :
« la Haute autorité de santé (HAS) recommande un prélèvement nasal profond qui doit être accompagné d’une formation : la fiabilité du résultat du test dépend de la qualité de réalisation du prélèvement. De plus, quel suivi de la pandémie peut-on espérer si la population est appelée à se tester elle-même, sans conseil préalable d’un professionnel dont c’est la responsabilité, sans accompagnement et sans indication de conduite à tenir en cas de résultat positif ? Sans notification ni traçabilité de son parcours ? »
Une étude est actuellement en cours pour déterminer « la qualité des prélèvements obtenus à l’aide de ces dispositifs ». En somme, capacité des Français à s’autotester est actuellement à l’étude. Si l’expérimentation en cours est concluante, la prochaine étape sera une mise en vente en pharmacie pour les autotests, « avec pour objectif de déployer des éléments de pédagogie auprès des acheteurs concernant notamment les consignes d’utilisation, ainsi qu’une sensibilisation au contact tracing et au respect des gestes barrières, même en cas de test négatif. ».
À l’heure actuelle (25 Mars) les autotests attendent encore leur autorisation.
~ Source(s) :
https://www.lsa-conso.fr/carrefour-va-vendre-1-million-d-autotests-covid-19,375988
https://www.lsa-conso.fr/autotests-covid-19-les-pharmaciens-veulent-le-monopole-de-la-vente,376568
Continuez votre lecture avec l’article suivant :